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Culture

Culture / Folie douce

Marie Céhère

17 septembre 2021

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«Maniac», Kjetil Indregard, 10 épisodes de 22 minutes.



Super-héros, voleur de tableaux, cow-boy, star d’Hollywood, soldat résistant, joueur de football américain ou chasseur de zombies, Espen, un Norvégien en apparence sans histoires, est tout cela à la fois. Toujours en compagnie de son fantasque acolyte Haakon, et de l’intrigante et envoûtante Mina, Espen passe ses journées à cheval, se bat au pistolet, enchaîne succès et aventures. A un détail près: tout cela ne se déroule que dans sa tête. Haakon, il l’a inventé. Et Mina, c’est sa psychologue. L’infirmier Jeffrey, le chef de service Lindberg, ses voisins de chambre, et même l’officiant à l’enterrement de son père, Espen les transfigure tous et en permanence, donnant lieu à des situations absurdes, comiques, mais d’un comique qui interroge. Avons-nous le droit d'en rire? Comment cet amateur de quizz en équipe a-t-il atterri en hôpital psychiatrique, où il n’a pas prononcé un mot depuis une année? Mina finit par le découvrir et par amener Espen à affronter Haakon. Au fil des épisodes et des saynètes, Espen est ainsi amené à choisir entre elle et lui, entre le délire et le monde réel. «Maniac» offre un point de vue unique sur la maladie mentale. Avec humour (parfois noir), la série écrite par ses deux principaux interprètes donne à penser un dilemme: ne vaut-il pas mieux, devant l’adversité, refuser de voir en face la réalité?

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