Culture

«Leur musique est parfois politique, parfois personnelle, toujours inattendue», dit du groupe Mustang leur label, Vietnam. Leur dernier album date de 2021, c’était le très désenchanté mais si bien chanté et joué Memento Mori, «souviens-toi que tu vas mourir». Ils annoncent aujourd’hui la sortie du prochain, Megaphenix, pour le 11 octobre. En attendant, ils ont déjà diffusé deux des morceaux de ce futur album sur les réseaux sociaux et les plateformes musicales. Deux morceaux tout à fait «inattendus», troublants quant aux paroles, musicalement impeccables, interprétés avec tout le talent du groupe, chantés par Jean Felzine, un des plus formidables auteurs-compositeurs-interprètes français du moment bien que si peu connu du grand public. L’argent du beurre s’inscrit dans la suite de Memento mori («Ne crois pas trop en ton destin, il s’arrêtera comme ça pour rien»): «Ce que j’ai construit peut finir en cendres, je chie des mélodies, s’Il ne veut rien entendre, tous ces mots écrits je devrai les rendre, Dieu donne les grâces et Dieu les reprend, quoi que tu fasses au milieu du temps», chante avec douceur Felzine, peut-être inspiré par certaines chansons de Léonard Cohen pour le texte, toujours par Roy Orbison pour l’interprétation. La seconde chanson, Aérosol, est plus rock, plus énervée: «Des armes iraniennes, des missiles sol-sol, dans l’aérosol de ton haleine souillée par les glaires, ta poignée de main fait comme un surin dans la jugulaire.» Là, on est plus dans le roman noir américain. Je vous laisse les apprécier. Vivement l’album complet!

L'argent du beurre

Aérosol

Les plateformes musicales où écouter Mustang