Culture

Les jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans font partie de ce qu’on appelle la génération Z. Profitons-en pour préciser que cette stupide obsession de classer les gens selon des catégories d’âge – boomer, millénials, génération X ou Z – sert avant tout à vendre des marchandises et qu’elle n’est pas utile pour comprendre la société occidentale. Bref, ces jeunes adultes de 18 à 25 ans sont souvent décriés par les générations précédentes qui les veulent décérébrés, égocentriques, addictes aux écrans et aux réseaux sociaux. Et, pour ce qui nous concerne ici, totalement pervertis par la pornographie. L’étude en ligne Jeunes et sexualité en France en 2023 que met en lumière la revue Sexualité humaine permet de réviser quelques croyances, de battre en brèche des a priori. Surtout, elle relativise le sondage IFOP du début 2024 qui annonçait que l’activité sexuelle des Français enregistrait «un recul sans précédent». Eh bien, les jeunes interrogés par l’étude en ligne sont 70% à être «globalement satisfaits de la qualité de leur vie sexuelle», deux tiers d’entre eux n’utilisent pas les applications informatiques pour faire des rencontres et plus de 80% n’utilisent pas les réseaux sociaux, privilégiant les rencontres non virtuelles. Ils sont plus de 50% à ne consommer que rarement de la pornographie, considèrent que la vie sexuelle inclut bien d’autres concepts qu’un simple rapport sexuel. Par contre, «près de 1,5 à 2% des jeunes semblent estimer que le consentement libre, éclairé, spécifique et réversible est peu, voire pas du tout important.» Cela dit, les sondages sont toujours à considérer avec prudence et les généralisations sont plus qu’une paresse de l’esprit: une entreprise totalitaire. Méfions-nous donc des opinions toutes faites, prenons plutôt pour sujet d’étude et de réflexion nos propres vies: et vous, votre sexualité, ça va?