Culture / Charlotte Perriand chasseuse d’images
«Charlotte Perriand. Comment voulons-nous vivre? Politique du photomontage», aux Rencontres de la photographie (Arles), du 4 juillet au 26 septembre. Catalogue publié aux éditions Actes Sud.
Le public connaît Charlotte Perriand (1903-1999) pour son mobilier, son amour du Japon et sa collaboration avec Le Corbusier. A l’occasion des Rencontres d’Arles, Damarice Amao, commissaire et conservatrice au Centre Pompidou, révèle un aspect inédit de son œuvre et éclaire d’un jour nouveau le travail et les engagements de l’artiste. L’exposition s’articule autour de deux dynamiques, l’inspiration iconographique et la recherche de solutions politiques. Charlotte Perriand, séduite par l’idéal communiste, crée des œuvres monumentales, photomontages de plusieurs mètres de long, destinées à convaincre (la classe politique, les classes dominantes) et à inclure (les agriculteurs, ouvriers, classes populaires, les femmes). Figure de l’urbanisme moderne, dont la voix a longtemps porté pour dénoncer l’insalubrité des villes, la «grande misère de Paris», Charlotte Perriand défend chiffres à l’appui le programme socio-économique du Front populaire. Les lieux, entrepôts nus et bétonnés du magasin Monoprix, sont propices à un parcours inspiré d’une visite d’atelier. Les collections de photographies de Charlotte Perriand, prises par elle, par de grands noms (François Kollar, Nora Dumas) ou prélevées dans les banques d’agences, sont découpées, détournées, collées, — et finalement habitées sous nos yeux.
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