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Lu ailleurs

Lu ailleurs / La botte secrète chinoise dans les ports et aéroports


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Beaucoup de débats sur la puissance commerciale de la Chine en Europe à l’occasion de la visite de Xi en France. «Le Figaro» nous fait découvrir un autre de ses atouts, peu connu. La société chinoise Nuctech est spécialisée dans les appareils qui scannent les bagages de soutes et les cargaisons maritimes. Elle détient 90% de ce marché en Europe.



Ces appareils permettent de savoir à peu près tout ce qui entre et sort dans nos pays. L’inquiétude a gagné Bruxelles. Le 23 avril dernier, des fonctionnaires de la direction de la concurrence de la Commission européenne ont effectué des inspections surprises dans les bureaux de cette société, notamment aux Pays-Bas et en Pologne, dans le cadre d'une enquête au titre de la lutte contre les subventions abusives.

Aux Etats-Unis aussi les préoccupations quant à la sécurité des infrastructures portuaires sont vives. Mêmes causes, mêmes effets: comme avec les machines à rayons X de Nuctech, l’industrie chinoise a raflé 80% du marché des grues de déchargement sur les docks américains (70% dans le monde) avec le groupe ZPMC. Des monstres d’acier bourrés de technologie connectée qui accèdent à toutes les données sur les mouvements de marchandises.

Le Congrès américain et le Parlement européen ont exigé, ces dernières semaines, une analyse de la situation et des mesures concrètes de «contre-surveillance». Les nouveaux outils de politique commerciale de l’UE, surtout dirigés contre la Chine, permettent des limitations dans l’importation d’équipements sensibles, dans d’autres domaines aussi, comme la santé. Comment réagit Pékin? Le président Macron croit le savoir. Il déclare dans une interview à The Economist: «L’argument de la réciprocité est compris. Les Chinois comprennent que l’on refuse ce qu’eux-mêmes n’accepteraient pas. Il y a de nombreux secteurs pour lesquels la Chine exige que les producteurs soient chinois parce qu’ils sont trop sensibles. Eh bien nous, Européens, nous devons pouvoir faire la même chose et dire qu’il y a des secteurs qui relèvent de la sécurité nationale européenne.»


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