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La situation économique à Cuba est catastrophique. Pour beaucoup, c’est la famine, le mot n’est pas trop fort. Pas pour les privilégiés qui disposent de dollars. L’envoyé spécial du «Figaro» décrit le supermarché qui fait fureur à La Havane: Diplomarket, qui regorge d’aliments et d’articles ménagers.



Le commerce est dirigé par un Cubano-américain, Frank Cuspinera Medina, dans le cadre d’une société enregistrée en Floride avec des capitaux de diverses sources, espagnoles notamment. Les vastes hangars se trouvent à une dizaine de kilomètres du centre, sans desserte de transports publics. Tous les jours, c’est là un défilé de belles voitures. Pas seulement à plaques diplomatiques. L’île en détresse a ses nouveaux riches.

«La plupart des Cubains seraient capables de faire un infarctus, tant il y a de nourriture et de produits qu’ils n’ont jamais vus de leur vie et qu’ils ne pourront jamais se payer», lâche une pharmacienne venue en side-car avec son mari «pour voir ça». Seuls moyens de paiement, le dollar, l’euro, les cartes Visa et Mastercard dans ces monnaies, non accessibles aux Cubains. Les amateurs de viande veillent à garder le ticket de caisse, car ailleurs il est interdit d’acheter du bœuf hors des restaurants et la police contrôle les voitures. Les caissières sont vêtues de tee-shirts estampillés Saint-Gobain, sans que personne ne sache quel est ici le rôle de cette entreprise. Toutes sont jeunes, blanches, souriantes. «Il n’y a qu’un jeune Noir, sûrement qu’ils s’en servent pour décharger les caisses», raille une cliente mulâtre. Le Parti communiste au pouvoir a l’échine souple. Et s’accommode des arrangements les plus douteux.


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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@LEFV024 23.04.2024 | 17h19

«Quelle injustice!»


@stef 25.05.2024 | 15h27

«Mais quand donc cessera l'embargo illégitime contre Cuba ?»


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