Culture / Kim callipyge
«Kim Kardashian Theory», Nesrine Slaoui et Guillaume Erner, sur arte.tv jusqu’au 26 novembre 2026, 54 minutes.
Kim Kardashian est déjà l’objet d’un culte planétaire, et d’études sociologiques dans de prestigieuses universités. Son corps, son métier (ou son absence de), son talent (ou son absence de) fascinent, révoltent, interrogent. Mais pourquoi? Les journalistes Nesrine Slaoui et Guillaume Erner mettent en scène ce qui semble être une incompréhension générationnelle: «pourquoi est-elle aussi célèbre alors qu’elle ne fait rien?» demande l’auto-proclamé boomer Guillaume Erner à sa consœur millenial. Car plus qu'un produit de l'époque, elle est l'époque. La réponse est déclinée en plusieurs chapitres qui tous tendent à démontrer que «Kim K» ne fait absolument pas rien. Son métier, c’est elle. Depuis la publication de ses ébats sexuels filmés à son insu, elle a fait preuve d’une force de caractère qui n’est pas si commune. La professeure à l’université de Brunel Meredith Jones renchérit: Kim est une icône féministe. Elle est aussi une femme engagée qui se bat pour améliorer les conditions de détention dans les prisons américaines. Et une ambassadrice informelle du pays d’origine de son père, l’Arménie, où elle se rend régulièrement. La «Kim Kardashian Theory», telle que l’annonce le titre de ce documentaire, c’est l’équation irrésolue de la femme-objet, pin-up, vedette comme les étudiait Edgar Morin, sex-symbol; comment être un corps et plus qu’un corps? Pour celles et ceux qui ne suivent pas de près les aventures de Kim, on apprendra qu’elle est en ce moment étudiante en droit à Harvard. De quoi lui donner du poids lorsqu’elle annoncera sa candidature à la Maison-Blanche. Les «kimologues» en sont convaincus.
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