Lu ailleurs / L’ex-patron du Crédit suisse à la tête de la Côte d’Ivoire?
Le magazine «Jeune Afrique» consacre un article élogieux à Tidjane Thiam qui vient d’être porté à la présidence du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). En vue de l’élection présidentielle prévue en 2025.
Visage connu: après avoir fait carrière à Londres, il fut directeur-général du Crédit suisse de 2015 à 2020. Il y avait remis un certain ordre mais il fut accusé d’avoir espionné son bras droit, Iqbal Khan, et selon lui, a été victime d’un certain racisme dans le milieu de la finance zurichoise.
Bardé des plus hauts diplômes, l’esprit clair, l’élocution élégante, Thiam ne manque pas d’atouts en affaires comme en politique. Il se dit néanmoins timide et a beaucoup hésité à se lancer dans la joute électorale à son retour au pays. L’actuel Président, Alassane Ouattara, est au pouvoir depuis 2011 et pourrait briguer un troisième mandat. Son principal opposant était Henri Bédié, ex-Président, longtemps chef du parti d’opposition. Le vieil homme (86 ans) est décédé en août passé. La voie s’ouvrait donc pour Tidjane Thiam qui, selon Jeune Afrique, «a surdoué ce qu’il incarne et ce que beaucoup de militants attendent: le renouveau et le changement générationnel». Il est vrai qu’il a belle allure avec ses 61 ans…
S’il semble avoir réussi à mettre d’accord autour de lui les divers courants au sein de son parti, il lui reste à affronter d’ici 2025 les manœuvres du vieux renard Ouattara. Celui-ci jongle avec la désignation de ses 41 ministres et 7 secrétaires d’Etat pour mettre le plus d’acteurs influents de son côté.
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