Analyse / Quand l’industrie préempte la science
Les liens de la science avec l'industrie devra faire l'objet d'une bilan attentif lorsque la crise sanitaire se sera éloignée. De même, les liens entre l’industrie et la recherche universitaire publique mériteraient d’être plus transparents.
On commence enfin à entrapercevoir une petite lumière à la fin de l’interminable tunnel pandémique. Il était temps! J’ai pour ma part hâte de voir si et comment se fera le bilan sanitaire, économique et politique de cette crise. Comment on va peser et soupeser les effets de l’obsession épidémiologique sur la santé psychique des populations confinées; les conséquences du désastre subi par certains secteurs de l’économie et celles de l’endettement massif provoqué par les mesures de soutien étatiques; les effets de la mise en congé de la démocratie et des libertés pour cause d’état d’urgence sanitaire.
Il est aussi un domaine, que l’on a beaucoup entendu pendant cette crise, et qui devrait faire l’objet d’un bilan attentif: celui de la science et de ses liens avec l’industrie.
Pour l’instant cette critique est restée confinée aux cercles dits complotistes, antivax et autres sceptiques qui manifestent désormais régulièrement dans les villes d’Europe contre la «dictature sanitaire». Et pourtant ces liens mériteraient d’être sérieusement réexaminés car les intuitions des citoyens les plus critiques, à défaut de leurs conclusions, valent mieux que le mépris avec lequel on les a considérés.
Prenons le rôle de Bill Gates, décrit par les uns comme diabolus ex machina qui aurait suscité la crise pour mieux étendre son empire, et encensé par les autres comme un «entrepreneur et philanthrope» à l’idéal si pur qu’il ne viserait qu’à promouvoir la santé de l’humanité.
La vérité obligerait à dire qu’il est tout cela à la fois. Grâce à sa fondation qui finance par centaines de millions l’OMS et les recherches sur les vaccins (305 millions), il a pratiquement pris le contrôle de l’organisation, qui veille à ne pas le froisser depuis qu’il pèse bien plus lourd que la plupart des pays contributeurs. Et comme le «philanthrope» a investi massivement dans la pharma et les technologies de la santé, il s’y retrouve largement. Sa fortune n’a-t-elle pas augmenté d’une centaine de milliards pendant l’épidémie, selon Forbes? Que voilà de l’argent bien investi.
De même, les liens entre l’industrie et la recherche universitaire publique mériteraient d’être plus transparents. J’ai entendu sur une radio publique un chercheur éminent décliner avec componction ses liens d’intérêts, soulignant sa proximité avec une Fondation privée pour la «recherche scientifique». Louable effort! Mais le nom de cette fondation n’a pas été communiqué et encore moins le fait qu’elle était dotée par l’industrie pharmaceutique.
Sous couvert de partenariats publics-privés, de chaires académiques financées par la «philanthropie», de bourses, le tout contrôlé par des commissions d’éthique largement pourvues en représentants de la société civile (i.e. de l’industrie), la recherche a de fait été préemptée par le privé. Sans que le grand public le sache, les médias (eux aussi financés par la Fondation Gates et autres éditeurs privés) regardant prudemment ailleurs.
On connait les dangers du «greenwashing». Il serait temps d’identifier les risques de l’«academic washing».
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@yeppo 07.05.2021 | 10h20
«Tout à fait d'accord et vous ne parlez pas du business incroyable des tests, dont l'utilité est bien discutable surtout les petits derniers "auto-tests" à la fiabilité pour le moins discutable, et recommandée surtout chez les bien-portants (!!!). Le Conseil Fédéral a payé 1 Mia de francs pour cela, sur conseil probablement de l'auto-proclamée et cooptée Task Force! Sans du tout être complotiste, on peut tout de même se poser quelques questions. Les actionnaires de ces sociétés qui produisent vaccins et tests doivent se frotter les mains! La recherche est largement payée par les Etats et ils n'ont aucun coût de marketing en plus! »
@Pipo 07.05.2021 | 11h39
«parfaitement d'accord avec les propos de Guy Mettan. Je mettrais cependant un bémol sur le rôle de Bill Gates.Il est évident que les intérêts économiques de celui-ci et de bien d'autres ont joué et jouent encore un grand rôle dans la gestion de cette pandémie. Mon impression est qu'au début de celle-ci les conseillers médicaux ont paniqué en pensant qu'il pouvait s'agir d'un nouveau SARS ou Ebola, ce qui était plausible vu la similitude des virus; cependant très vite on s'est rendu compte que ce virus était beaucoup moins virulent et l'on a rapidement pu identifier les personnes à risque.Cette panique, alimentée par les médias, a eu un effet boule de neige et personne n' osé revenir en arrière.Dès lors très tôt de gros intérêts financiers ont profité de l'aubaine pour entretenir la peur.Les conflits d'intérêts jouent certes un grand rôle dans les positions que prennent les conseillers médicaux officiels, mais j'ai la naïveté de croire que la majorité de ces conseillers médicaux sont honnêtes, mais par "idéologie" médicale sont incapables d'accepter que la vie puisse avoir une fin, même à un âge avancées et soutiennent toutes les mesures déraisonnable auxquelles nous assistons; et en Suisse nous sommes encore privilégiés!
Dr Pierre Flouck, médecin retraité
.»
@simone 07.05.2021 | 16h38
«Article courageux. Merci.
Suzette Sandoz»
@Pipo 08.05.2021 | 12h22
«En complément à mon commentaire précédent, en ce qui concerne les liens entre l'industrie et la recherche universitaire, il vaut la peine de lire le petit livre, paru il y a déjà 10 ans aux Editions d'en Bas, de L.Zuppiroli ancien professeur à l'EPFL intitulé: " La Bulle Universitaire" dans lequel il évoque la difficulté des chercheurs et enseignants à rester indépendants.
P.Flouck»
@Qovadis 09.05.2021 | 18h10
«Prudence avec les chiffres. Êtes-vous sûr que la fortune de Bill Gates s’est accrue d’une centaine de milliards pendant l’épidémie ?»
@Capt_Salomo 10.05.2021 | 21h53
«N'oubliez pas l'Event 201 organisé par Hopkins Institut , OMS et la fondation de Gates en octobre 2019. Simulation d'une pandemie. Il y en a eu plusieurs. 2018 en Allemagne "les ministres de la santé" du G20. A ceci le scénario de Schwab/Schwartz de 2010 financé par la fondation Rockfeller. Le Lock Step 2 ! Ce virus est une arme biologique. Es-ce un accident ou un plan de l'élite? On rajoute : Agenda 2030 / Great Reset .... et claire on achète quelques marrionnettes utiles ou on les place à des postes politiques importants (Merkel/Von de Leyen/Macron.... via Bilderbeg ! les globalistes). Le CF nous ment.»